Alors que Dondon se préparait pour une révision de la mort qui tue, moi, je me préparais pour aller bouffer de la gomme. Bon, j'avoue, vu mon style de conduite, bouffer, n'est pas tout à fait le bon terme, mais bon, on ne va pas pinailler non plus. Bref, je saute dans le pantalon, j'endosse la coque, habille mes pieds et mes mains, protège les épaules et les coudes et au passage enfile un tupperware sur la tête. Me voilà presque prêt. Il me reste encore à pleindre Dodu-Dodo et c'est parti.
Afin d'éviter de se prendre la tête dans la région de l'Emmental où la plus belle courbe a un rayon de 10km, je trace sans trop me poser de question, quasiment jusqu'à Meiringen. Légèrement avant d'atteindre le lieu d'origine des meringues je bifurque direction le Susten. Eh oui, cette fois ci, c'est Susten-Furka-Grimsel qui m'attendent. Il faut bien varier les plaisirs, la dernière fois, c'était Grimsel-Furka-Susten.
Là, je dois avouer que j'ai été surpris par le Susten, il est aussi agréable à monter dans un sens que dans l'autre. Mais je garde dans la tête un matin d'août ou de septembre où la route pour monter le Susten sillonnait entre un ciel bleu clair et vierge de tout nuage, les champs verts et le ruisseau fendant la montagne en deux. Bref, ce fut agréable, il y avait peu de monde et je sentais bien la moto, les virages passaient de manière fluide et régulière. Quelques virages après les photos, je passe le sommet et descend pour aller chercher la Furka.
J'oublie à chaque fois que la route est aussi m***dique et au passage, je me demande encore que peuvent bien faire des camping-car dans la région? Vraisemblablement des conducteurs qui veulent éviter les autoroutes et préfèrent venir faire ch**er le bon peuple. Bref... Une fois passé la Furka, je m'arrête pour boire un café, faire une ou deux photos et, au passage, faire pleurer mon petit canari.
Je vais comme un grand chercher mes boissons, self-service oblige, et me retrouve avec un bout de tarte au pruneau, un croissant aux noisettes, un coca-light pour se désaltérer et un café pour la forme. Montant de l'addition 17,40 frs. J'avoue que je comprends pourquoi le tourisme se porte si mal en Suisse, avec des prix pareils.
Assis à ma table, j'écoute la conversation du couple derrière moi. La seule expression qui m'est venue à l'esprit en écoutant parler le gaillard, était:"Tedjeuuuuuuuuu c'boulet". Y a des jours, on se marre dans son coin, on ferme sa gueule mais ça n'empêche pas de trouver certains humains pathétiques. En parlant d'humains pathétiques, je ne vous parle pas de tous ceux qui viennent en montagne le dimanche mais qui ont peur lorsqu'il y a un virage ou un caillou. Il y a même certains qui freinent en ligne droite parce que 2km plus bas, y a une mouche qui traverse la route. Ou du moins, c'est la seule raison que j'ai trouvé pour laquelle ils aient eu envie de freiner. Passons.
Le Grimsel est, quant à lui, passé comme une lettre à la poste (en courrier A, sinon, ça se serait mal passé). Hormis peut-être un car de touristes arrêté au milieu d'un virage bien en pente. Heureusement que j'ai un peu de marge pour poser le pied parterre, sinon, vu le dévers, je pense que je serai encore coincé sous la moto à attendre qu'on veuille bien m'aider.
Après l'étape Grimsel passée, l'autocroute a été le moyen le plus rapide pour rentrer à la maison.
En résumé... 5h30 de route y compris les pauses pipi, café, photo et 350km. Je sens que je vais bien dormir moi...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire